Aucune idée de quand ni comment j'ai écris celui-là mais je le trouve très beau.
Publié le : dimanche 28 février 2021
Sans titre
Je glisse délicatement sur la lente incarcération de mes sentiments
Je virevolte à travers les barreaux de ma cage ensoleillée
Je renifle le derrière de la douce espérance
je ne sais plus combien d’espoirs vains j’attends
Mes yeux goûtent la musique des mots éveillés
des yeux de myope qui aime la trance
C’est aussi l’incinération soudaine de mes tourments
la diminution éternelle de mon pourtant infini engouement
les vieilles habitudes maintiennent encore l’édifice
et la vie est moins un sacerdoce,
qui remplit de rires mon sac d’os
de feu mon coeur, de mille feu d’artifices
La main qu’on se prend dans la gueule
parfois, souvent, tout le temps, dans les cheveux
un peu je veux
du manger quand il fait faim, du chaud quand il meule
de naviguer dans les contrées de la raison perdue
chercher les miettes du petit poucet
effacées comme si le passé n’était plus
ras le cul de bovary, faut pas pousser
Des idées de révolutions pour évacuer
De bonnes résolutions à éjaculer
Éclabousser le monde et ses merveilles,
se confondre dans l’immonde et ses poubelles
trouver ce qui m’émerveille dans la plus profonde
dans le pli du sourire d’une joconde
tu juges chacun de son intérieur et généralise l’inconfrontable
pour tendre vers le supportable tu apprécies l’inconfortable
C’est toi l’insoupçonnée, l’indomptable
La chevauchée intrépide qui dégomme les rêves insipides
la combattante aux exploits inénarrable
la savatte traînant de l’achéron au parménide
licorne immaculée
au doigté, sur ma prostate écarlate, de fée
Ah ça vraiment je ne veux pas manquer ça
Quand les gros molosses et les oisillons auront montré leur force
A force de gueuler comme des putois
De regarder les enfants être là
De faire des gros calin à des troncs leur écorce
Exulter dans une petite et pudique danse de joie
Savourer d’un soupir le plaisir d’être roi, parfois d’être soi
Laisser quelque chose qui ne peut pas décider nous guider dans l’émoi
J’orbite comme une mouche remplie autour d’un trou noir bien plus plein
De tout ce qu’il a pu gober dans son intersidérale gloutonnerie
En toute absence de sens, serein
Les éléments refusant de s’emboîtant, des chamailleries
Se souvenir qu’on a déjà été courageux sur les rives de la grande découpeuse
Se brimer du sourir des valeureux
Et partir explorer l’immensité vaporeuse
de rhizomes entremêlés
Je ne sais pourquoi mais il faut que je meure
le faire demain et demain demain, malin
Pour s’apercevoir des douces lueurs et des milles leurres
Tu respires tes souliers de satin
Je sens tes mitaines de croquemitaines
Tout contre mon épine dorsale de chat marin
Tandis que boum-taboumassent des caisses claires qui claquent
J’ai oublié où j’étais, combien de sentiments j’entasse
et certains de ceux-là me réveillent, piquent de leur aiguillon
quelque facette révélée de ma personalité forcément névrotique
enracinant toujours leur sillage profond
leur vécu vivant, despotique. Dans le grimoire des faits
Qui tout comme t’elles ont l’avantage d’en être, des fées
Qui font ce qu’elle est la réalité malgré ses diptyques
Ses erreurs errements de l’île à la vilaine