Sans description
Publié le : jeudi 1 janvier 2015
New York
Si tu te reconnais, je te présente mes excuses
Par toi ;
par la magie de la beauté
par la beauté des éléphants
par l’élégance d’une jolie pensée
par le firmament des myriades de cheveux blonds
par la douceur de l’épiderme, de ta peau
par le peu de fois en l’homme
par le goût de la tomme
par la violence des sentiments
par la colère d’une mer en laisse
par la bêtise d’un chien en laisse
par l’amertume des pamplemousses guerriers
par l’amertume d’un sentiment exalté
par la danse des sabres rapides comme l’avion supersonique
par la lenteur des philippins au travail
par leur gentillesse, leur sourire, leurs rires
par la grandeur des chapeaux chinois d’Egypte
par la profonde noirceur et la mort des cryptes
par la roulade qui me fait peur
pour tout mon sang rempli de sanglots
pour prouver qu’elle ne tombe pas
pour les pommes du jardin de Newton
pour leur goût qu’on ne connaît pas
pour l’acidité de tes sourires en coin
pour l’ivoire des boules de billard
pour la police Garamond
pour la police de Lyon
Pour l’enfer du décors
Parmis Nous.
Par l’oubli des cerveaux entendus
par les synapses enfantins
pour les deux hémisphères
pour la terre
Par la tendresse de tes fesses
par l’impolitesse et la naïveté des doutes
par la promenade des routes
par la hauteur des villes
par la valeur des bals
par la pluie
par là
par ici
partout
par une chouette
par un grand-duc
par le vol des mouettes
par la courbe de ton nez
par le profil facebook du pape
par l’atmosphère sainte des églises obscures
par la couleur dans le soleil des vitraux des cathédrales éclatantes
par l’humour des vieilles gens qui grincent des dents
par les éclats de verres comme les rires sans murmures
par l’homme fort, le marin rentré au port
par Ulysse enlaçant Pénélope
Par Thésée terrassant le minotaure
Pour Ariane sur les rives délaissées
Pour Achille au talon blessé
Pour Achille au bouclier dressé
Par Athéna la sagesse et la connaissance
Par le lichen et ces petites boucles brunes
Par boucle d’or qui mangea tout le miel
Par les rats sur lesquels on expérimente
Par le poison qui tue des scarabées
Par le blanc et les nuances de gris de la banquise
Par les graffitis de Banksi
Par la musique de Janacèk et les autres tchèques
Par la plume légère de Kundera
Par les aventures de Romain Gary
Par la joie d’Emile Ajar
Par les gros mots dans la confiture
Par les math et ses conjonctures
Par un plus la racine carré de cinq divisé par deux
Par la grande Ours et Sakespeare
Par la roseur des ventres des cochons
Par leurs oreilles poilues
Par cette innocence a demie avouée
Par la rotation de satellites
Par les Hommes et la lune
Par les creux des mers peu mobiles
Par la rosée sur tes cahiers
Par ton trait si joyeux
Par ta classe tes chaussures incroyables
Par tes collants aux motifs blancs
Par tes grains de beauté cachés
Pour 90 60 90
Parce qu’on te regarde
Parce que ça leur pique les yeux
Par la lumière des chalumeaux
parce que ça leur crève les yeux
par la falaise de ta force
Par les éclats de ton souffle
Pour la neige sur les toits
Par les chalets des Allues
Pour les flocons uniques
Pour les claques et les cris
Pour la bataille sur les champs
Pour Auchan Carrefour et Super U
Pour les promoteurs immobiliers
Pour les taxis ensommeillés
Pour les pogos dans les couloirs
Pour les harmoniques appuyées
Par les Ors de la république
Par la justice et la démocratie
Par leur puissance retrouvée
Par l’envie et la foi
Par l’effroi et la croix
Par les doigts de fée et la voix
Par les voies de chemin de fer
Par la malaria et le choléra
Pour leur vaccin et la fin
Pour le monde si petit
Pour ton voisin le malin
Pour ton cousin le calin
Par peut-être pourquoi et comment
Par par parce que et voilà
par oui par non par exemple
Par les concerts philharmoniques
des sons fins et bons
des démons des jambons
de ton prénom
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