La peau d’ours

Aujourd’hui, j’enfile mes chaussettes, mes bottes, mon pull, mon manteau, mes gants, mes mitaines, ma peau d’ours je me prépare à camper. J’ai regardé la météo, j’ai parfaitement confiance, je sais que le seigneur est avec moi, il fera beau et chaud. Je pars à Jambville, capitale des scouts, chateau enchanté et maraicage maudis. Là_bas il ne pleut pas souvent, il pleut toujours.

Je claque ma porte. Doute. Hésitation. Stupeur et sueurs froides. Je mets la main dans la poche de mon manteau, puis l’autre poche, je sais qu’elles sont là. Check pantalon 1, 2, 3, 4. Forcèment, quelque part. Nom d’un chat ! Je n’ai pas mes clefs. Je me frappe la tête. Je fracasse la porte.

Pas grave, j’ai confiance en l’avenir, je verrai ça en rentrant chez moi. Rien ne peut me gacher ce week-end. Je pars aux scouts.

il est 8h, j’enfourche mon scout et part sur les chat peau de roues. Je roule, j’avale le bitume et passe la porte de versailles. Ouch ! Tsoing ! Pfiouuu ! une peau de banane. J’ai eu chaud.

Je vous parle des scouts mais chat m’étonnerait -ou plutôt tout me porte à croire que vous seriez frappés de savoir ce que c’est. Le scout isme c’est : “Encadrer des mineurs qui te font des yeux de chats mais que t’as envie de frapper avec des potes trop chauds qui te portent aux nues.”

Arrivé à Jambville, il fait plutôt plus chaud qu’ chez le shah -d’Iran. Là, il n’y a pas que des scouts, des mecs barbus avec des casques jaunes débarquent, ils portent des cafés frappés dans leur mains : ce sont des mineurs.

Que me veulent-ils ? Ca n’était pas prévu au programme ! -d’ailleurs c’est quoi ce programme ? Rien n’a été prévu on dirait ! Un gros mineur s’approche de moi, me frappe l’épaule et me dis : _ alors mon ptit chat, t’as pas un peu chaud avec ta peau d’ours ?